Réunion de présentation du rapport Terrefort Risques éffondrement des berges

Présentation de l'étude de stabilité des berges  par Messieurs DELAUNAY et DELABROUSSE du Bureau d'Etudes TERREFORT

Suite à la visite détaillée réalisée le 16 avril 2015 par le CEREMA (rapport mai 2015) la notion de risque imminent pour les vies humaines a été écartée dans le secteur du Mazet.

Afin de mieux connaître la probabilité d'occurrence d'un mouvement profond, la Mairie a confié une étude de stabilité des berges du Tarn au Bureau d'Etudes TERREFORT, dirigé par Monsieur Jean DELAUNAY (étude subventionnée par le FPRNM dits Fonds Barnier).

L'étude a porté sur 3 secteurs : secteur du Mazet, secteur Centre Bourg et secteur de Larroque.

Des forages ont été effectués pour connaître la composition des sols ainsi que d'éventuels mouvements.

Monsieur DELAUNAY a présenté Mercredi 7 mars, aux 25 riverains venus assister à la réunion, les résultats de son étude.

TYPOLOGIE DES MOUVEMENTS

De façon synthétique, la structure des berges dans la zone d'étude correspond à une couche d'alluvions à dominante graveleuse dans une matrice limoneuse, sableuse et argileuse sur une épaisseur de 3,3 à 4,2 m (épaisseur moyenne de 4 m) reposant sur des marnes, des calcaires, des grès, des argiles et des sables correspondant au substratum molassique.

Les mesures inclinométriques réalisées entre janvier 2017 et avril 2018 n'ont pas mis évidence de mouvement affectant le substratum molassique. Par ailleurs, les différents calculs de stabilité ont montré que la stabilité des berges était assurée vis-à-vis du grand glissement.

Le substratum molassique est par contre affecté par des effondrements de pans peu épais – décollements de peau, phénomènes correspondant à la conjonction dune fracturation liée à la décompression du versant et de l'altération météorique du massif. Cette évolution régressive est de nature à mettre les alluvions en surplomb et à initier des effondrements et/ou des glissements.

Par ailleurs, nous avons montré que la stabilité des alluvions est faible, elle dépend des conditions hydrologiques, hydrauliques et de la pente du talus. L'effet d'une nappe de saturation met en évidence le poids de ce facteur qui peut expliquer les instabilités déjà apparues.

Dans ce contexte, on peut donc s'attendre à un recul régulier de la crête des berges, exposant ainsi les parcelles et les habitations au glissement/effondrement des alluvions.

Selon le rapport d'Antéa Group, la régression moyenne de la crête de berge est de l'ordre de 20 cm/an.